EN MAI, PRENDS TON PIED !
Avril est passé, et voici enfin le mois de mai, mois qui coïncide avec ponts et vacances .Vendredi 1 mai début des hostilités…
Le scénario est toujours le même, de 6 heures du matin à 18 heures le soir, avec mon coéquipier on refait le monde, tout en espérant que sur la soirée, ces dames viendront faire un tour sur l’amorçage entretenu depuis un mois maintenant.
Vu la force du vent, je me suis abstenu de relancer mes cannes, en plus depuis une semaine, j’ai le bras droit dans le sac, et même l’amorçage est effectué par mon coéquipier(il est jeune et fort ,autant en profiter…).Lui a replacer ses cannes vers 17 h30, et l’une d’elle, là où elle est tombée, est presque condamnée à une casse si elle démarre. Nous sommes en plein débat sur cette affaire, quand la canne en question plie violemment vers l’eau et il n’as pas le temps de se saisir de la canne ….que le scion se relève et la ligne devient toute molle…il vient de perdre un deuxième poisson sur ce poste cette année et quand on sait le mal que nous avons à démarrer…bref
Une bonne heure plus tard un bip, puis deux et une rafale de bip nous font courir vers les deux cannes placées sur le deuxième poste, et cette fois ci, c’est ma canne qui vient de dérouler(le frein étant beaucoup moins serré que sur le premier poste).Après la prise de contact, le poisson refuse de ralentir est nous assistons à un rush terrible , ma canne de bourrin(expression de mon coéquipier) est cette fois ci mise à contribution, et le poisson va mettre plus de trois minutes pour se calmer, au bout de quatre le repère de distance des cent mètres rentre dans les anneaux de la canne .Elle va me faire un travers impressionnant, et malgré mes efforts, elle va se rabattre sur la bordure de gauche, bordure très encombrée par de gros arbres tombés dans l’eau . Je décide d’être ferme et je commence à gagner du terrain, elle n’est plus qu’a quarante mètres à peu prés, et devant son insistance à vouloir piquer vers cette maudite bordure, je tente le coup de poker. Je lui mets une pression terrible (merci la canne de bourrin sur ce coup là) et je la force volontairement à aller vers ces arbres immergés, en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, elle repart violemment vers la droite, je relâche la pression …à moins d’une décroche, j’ai gagné. Deux à trois minutes après la belle rentre dans le filet...Mon coéquipier a les yeux tout ronds et moi les deux bras cassés.
Pesée et photo dans la foulée vont nous faire trainés bien au delà de la limite du jour…
La belle accuse un poids de 19 kilos tout rond, et c’est un mâle trapus mais avec une petite caudale, comme quoi…
Pendant le ramassage du matériel, la dernière canne démarre à son tour, et là c’est forcement la canne de mon jeunot, vu que les miennes sont rangées, un scénario identique au combat de mon poisson va se dérouler, en version light, et il lui faudra moitié moins de temps pour voir une deuxième miroir rentrée dans le filet. Pesage et photos, comme d’hab, un joli poisson de 12,6 kilos , un mâle encore,qui réconfortera mon malchanceux coéquipier, retour a la maison,fin du premier acte.
Samedi, je suis dans l’embarras, je veux y retourné faire le coup du soir, mais petit problème, mon jeunot à d’autres préoccupations, logique à son âge. Mais cette fois ci sans amorçage ce n’est pas gagné, j’ai bien trop mal au bras droit quand je me sers du cobra, et là amorcer à plus de cent mètres avec le vent, c’est un coup à détruire mes vacances, qui pourtant ont si bien commencées.
Je me résous donc à pêcher avec les trois cannes eschées de billes maison comme toujours…mais je vais cette fois ci boostées mes appâts.
La chance étant décidément avec moi, sur la route je rencontre un autre de mes coéquipiers (j’en ai pleins…ça aide) qui part pêcher en seine. Après un court récit de nos sorties et après explication de mes petits problèmes de tendinite, il me propose de venir amorcer pour moi…la chance…
Sitôt fini l’amorçage, il part rejoindre un pote en seine et me laisse seul face à ma grande étendue d’eau, le vent se lève et je vais avoir un mal de chien à placer mes cannes. En plus, en récupérant mes deux dernières lignes la vielle, les deux étaient non pêchantes, donc aujourd’hui je place des « chips » sur la pointe de mes hameçons pour garantir de pêcher tranquille. Le défaut c’est que se système me fait perdre une petite dizaine de mètres qui sont pourtant déterminant pour espérer avoir un départ.
Vers 20 heures le détecteur du centre émet des petit bips, touche à revenir , ferrage …et rien.je lève les yeux pour constaté qu’une saloperie de foulque vient de me faire une vilaine blague (décidément moi et les oiseaux…) je suis quitte pour m’énerver en replaçant cette satanée ligne, et après cinq lancers et autant de « chips » c’est chose faite .Je ne suis pas très content de moi, en effet la distance est bien la ,mais la ligne est placée à l’endroit où la vielle mon jeunot c’est fait coupé son arraché, n’ayant plus de force dans se pourri de bras, je me décide à la laisser là ! Je mets ma petite radio pour écouter le foot, rien aucune activité, comme la vielle, je tire des plans pour le pliage du matos qui est imminent, la canne mal placée sera pliée en premier, l’endroit est vraiment trop dangereux.
22 heures, c’est l’heure la nuit est tombée et je suis bredouille.je range tous les accessoires, pendant le rangement deux remous sur le premier poste attirent mon attention, le foot continu et le mach Marseille /Toulouse est prenant, une bonne raison pour rester une demi-heure de plus.22h08 la canne du milieu bippe et malgré le frein bloqué, c’est à nouveau une coupe qui survient sans que j’ai pu me saisir de la canne, après récupération, c’est le bas de ligne en 50 % qui à été cette fois ci sectionné , je me mets mentalement des baffes, je viens de commettre une très grosse erreur et je m’en veux.
Pendant ce temps mes footeux se déchirent eux aussi, 2 à 1 pour Toulouse, moi je suis pour Bordeaux, et ce scénario me plait beaucoup, 22h30 et 2 à 2, les sauts sur le poste depuis ma casse se sont multipliés pendant plus de 20 minutes, je suis sûr que la dernière canne va démarrer, le calme est revenu, elles sont là, dessous, elle va démarrer c’est sûr !!!
22h45 bip et rebip ,ça y est ,la délivrance , j’empoigne la canne, et une grosse sensation de lourdeur au contact, me font espérer un nouveau babar.Un combat lent et sans ampleur s’engage, trois minutes après seulement, la voila prête à rentrer dans l’épuisette, je n’allume pas ma frontale, nouvelle erreur(décidément je me mettrai des baffes), je viens de loupé mon épuissetage, et le poisson docile jusque là, me plante rush sur rush , et me voila repartis pour cinq minutes bien trop longues à mon gout, j’ai peur qu’elle ne se décroche au vu des coups de tête qu’elle me donne le nœud de raccord rentre et sort sans arrêt , j’en ai marre ,mais pas moyen de la calmer, au bout d’une éternité elle rentre enfin , ouf je commençais à douter de sa prise.
Surprise le babar n’en ai pas un, mais c’est en fait une belle commune qui accusera sur la bascule un gentil 13,6 kilos.
Plouf à l’eau et retour à la maison, c’est gagné.
Alors comme l'a dis David si « en avril crache du fil » …bé …au mois de mai prends ton pied !Ps : au fait, vu cette fin de pêche, je ne connais toujours pas le score du match…MDR
ALLEZ BORDEAUX