Bonjour à tous,
Jeudi, c'était jour de grève nationale. J'en profite pour sortir le float-tube pour la première fois de l'année.
Mais avant, je compte faire quelques vifs dans un petit étang en vue de futures parties de pêche. C'est donc vers un petit étang (que je connais très bien pour y pêcher régulièrement la carpe au coup) que je me dirige. Arrivée sur place, j'aperçois au loin, dans le champ qui borde l'étang, un joli chevreuil (non non Yoyo, ce n'est pas un kangourou
). Je ne manquerai pas de le prendre en photo :
C'est aussi pour ces instants magiques, ces rencontres magnifiques, que j'aime la pêche. L'homme et la nature sont en parfaite communion.
Mon but est de pêcher quelques vifs en une petite heure puis de faire un petit tour en float-tube pour essayer de tenter un brochet ou une belle perche. Sur cet étang, les sujets ne sont pas énormes mais c'est le coup de ligne qui compte. Je suis donc partis avec le moins de matériel possible : une canne Géologic Télescopocket de 4 mètres sur laquelle j'ai monté une ligne en 10/100, un petit siège pliable, un seau à vifs, un peu d'amorce, et du petit matériel dans un sac plastique :
Je prendrai rapidement mes 2-3 premiers gardons mais j'aurai ensuite beaucoup de mal à en faire. En effet, mon coup est envahi par des monstres
.
Une fois ma ligne à l'eau, il faut moins de 30 secondes pour qu'un de ces monstres attaque l'asticot. S'en suit alors à chaque fois un rude combat qui se terminera par une mise au sec malgré l'oubli de l'épuisette ! Voici l'un d'entre-eux :
J'en attraperai ainsi une bonne vingtaine. Ils se jettent tellement vite sur l'asticot que les gardons pourtant nombreux ici n'ont pas le temps de mordre. Bon, bé quand je les aurais tous sortis de l'eau, j'attraperai enfin quelques gardons !
Au bout d'une heure de pêche, j'attrape enfin 2-3 gardons dont un très joli. Aurais-je épuisé le stock de perches-soleil ?? J'en doute !
Bon allez, j'ai 7-8 gardons, ça me suffit. Je vais chercher le float-tube pour traquer le carnassier.
La pêche en float-tube est une pêche que mon ami Didier m'a fait découvrir il y a maintenant un an et demi. C'est une pêche que j'affectionne particulièrement, car le contact avec la nature est total.
La pêche en float-tube permet pour un coût restreint de pêcher en embarcation (ou plutôt en bouée pour être plus précis) dans des zones inaccessibles aux barques comme aux pêcheurs du bord. Ces embarcations faciles à transporter, propulsées à la force de nos muscles, et gonflables, peuvent être mises en action de pêche en seulement quelques minutes.
Nous l’avons vu, pêcher en float-tube permet de pêcher des zones totalement inaccessibles depuis la berge, loin des chemins d’accès, loin des parcours sur-fréquentés, mais cette pêche présente bien d’autres avantages.
La pêche sur l’eau, avec toutes les possibilités de mouvement qu’elle offre permet au pêcheur de se positionner de la manière la plus propice à une bonne action de pêche sur un poste supposé habité par un poisson. Contrairement à la pêche du bord où les obstacles limitent l’approche et les gestes, avec la pêche embarquée, on maîtrise l’angle d’attaque et la distance d’approche du poste. On obtient également des facilités pour combattre le poisson et prospecter des zones géographiques étendues.
La limitation des risques pour la prospection des zones marécageuses est aussi un point fort de la pêche en float-tube.
Enfin, en float-tube, le nombre de leurres laissés au fond de l’eau devient quasi nul. En effet, il suffit la plupart du temps de venir à l’aplomb de l’obstacle pour s’en libérer.
Pour pratiquer cette pêche, pas besoin de beaucoup de matériel. Il vous faut simplement un float-tube, une paire de waders, des palmes qui s'adaptent sur les bottes des waders, et une canne courte ! Une canne courte est en effet bien plus pratique qu'une canne longue. Le porte moulinet doit également être placé proche du talon pour éviter d'avoir à tendre les bras pour manier le leurre.
Quelques leurres, une casquette, des lunettes polarisantes, un bon couteau et hop vous êtes parés pour une bonne partie de pêche, à la surface du miroir. Une connaissance du lieu de pêche et de ses éventuels pièges sont toutefois nécessaires pour pratiquer la pêche en float-tube. De même, pêcher à deux est un gage de sécurité.
En ce qui concerne ma partie de pêche, elle sera malheureusement infructueuse puisque je n'aurai pas une seule touche.
Je me promet de prendre ma revanche le lendemain (vendredi), sur un lac que je n'ai encore jamais pêché : le lac de la Lécharde, bien connu des organisateurs du défi intersites !
Le lendemain soir, après le travail, me voilà au bord de ce lac très prometteur. En effet, de nombreux bancs d'herbiers sont présents sur une bonne partie des bords du lac.
Le lac est tout en longueur et peu profond. Je sais qu'il abrite quelques black-bass et sûrement quelques brochets. J'espère en piquer un ou deux.
Je passe au peigne fin chaque herbier mais rien n'y fait. J'essaie plusieurs leurres : spiner-bait, petite cuiller tournante à plombée en tête, grosse cuiller tournante à plombée axiale, leurres souples, ...etc mais pas une seule touche ni même une chasse à l'horizon.
Je fais le tour du lac en longeant les herbiers présents en bordure mais rien. Je commence à désespérer quand tout d'un coup mon spiner-bait stoppe net ! Mince je dois être accroché à une racine, comme ça a souvent été le cas. Mais quelques fractions de secondes plus tard, je vois ma ligne se déplacer. Oh, j'en tiens un !! Je ferre et là, le poisson effectue des rushs de folie. Ma petite canne se courbe comme jamais. Je me dis que je tiens là un beau bec. Le poisson fait tourner mon float-tube, il va à droite, à gauche, me passe même sous les palmes. Je me déplace un peu pour m'éloigner des herbiers quand tout à coup le poisson me fait une superbes chandelles !! Ouaouhhhhhh !!! C'est un black-bass !! Et pas un petit en plus ! C'est sûr, mon record est au bout de la ligne. Le combat est vraiment génial. J'aimerai prendre mon appareil photo pour immortaliser la belle courbure de ma canne mais j'ai trop peur de perdre le poisson. Le poisson gigote dans tous les sens, il ne donne pas de coups de tête mais se déplacement rapidement en changeant régulièrement et brusquement de directions à tel point que le float-tube effectue quasiment des 360° !! Après quelques minutes, le poisson commence enfin à donner quelques signes de fatigue et monte en surface, la gueule ouverte. Je l'attrape alors par la mâchoire inférieure et le hisse sur le tablier de mon float-tube. Ouhaaa, il est énorme ! Le plus gros que j'avais pris jusqu'alors ne faisait que 28 cm.
Un magnifique combattant qui s'est laissé séduire par un spiner-bait Ce magnifique poisson mesure pas moins de 49 cm et accuse un poids d'1,540 kg !! Je suis fou de joie.
Je suis impressionné par la grandeur de la gueule de ce poisson. Je pourrai y loger mon poing sans problème.
Je n'aurai pas d'autres touches de la soirée mais ce poisson me suffit amplement.
Dommage que ce poisson soit encore si peu présent dans les eaux de mon département car c'est un vraiment un partenaire de jeu de choix.
J'ai vraiment hâte d'en tenir un autre au bout de la ligne.
J'espère que ce récit vous aura plu.
A très bientôt.
Lolo.