Bonjour à tous,
Tout à commencé mercredi après-midi, où Didier24 et moi sommes partis repérer de nouveaux postes de pêche en rivière. Pour cela, rien de tel qu'une petite balade en VTT. Nous repérons 2-3 coins sympas mais nous souhaitons également sonder un poste réputé pour la carme mais aussi et surtout pour le silure, situé à un peu moins de 20 km de chez nous. Bien que proche de notre domicile, nous n'avons jamais pêché ce secteur.
Un repérage en bonne est due forme est alors nécessaire. Après notre sortie VTT, nous prenons la voiture sans oublier la canne à sonder pour trouver les cassures, les hauts-fonds, mais aussi pour se rendre compte de la nature du fond.
Pour sonder, pas besoin de beaucoup de matériel : une bonne canne assez raide, de la tresse dans le moulinet (sa raideur permet une meilleur détection de la nature du substrat), un plomb-sondeur et un marker-float :
Les 3 étapes permettant d'évaluer la profondeur d'un spot Pour connaître la profondeur, il suffit de compter la longueur de tresse qu'il faut tirer de la bobine pour faire remonter le marker-float en surface.
Pour se faire une idée de la nature du substrat, c'est un peu plus compliqué. Mais avec l'habitude, en traînant le plomb-sondeur sur le fond, on distingue nettement la différence entre des herbiers, du gravier, de la vase, ou même des gros cailloux.
Lorsque Didier et moi arrivons sur place, le poste me séduit de suite : des piles de pont sur la gauche, une île sur la droite avec une grosse bande d'herbiers formant une micro-baie. Ici, ça sent le poisson, c'est certain ! Reste maintenant à passer le secteur au peigne fin avec la canne à sonder pour se faire une idée plus précise de ce qui se cache sous le miroir.
Une fois rentré à la maison, je met un bon seau de maïs à tremper en vue d'un amorçage. En effet, je prévois de pêcher le poste de samedi à dimanche.
Nous voilà maintenant vendredi soir. Cela fait 48 heures que le maïs trempe. Il me reste plus qu'à le cuir pour effectuer un pré-amorçage pour la pêche de demain. Les spots que je compte pêche sont déjà choisis. Je me rends sur le poste et balance du maïs le long de l'île à l'aide d'une pelle d'amorçage :
Pas mécontent d'avoir réussi à prendre cette photo tout seul !Samedi 05 juin : C'est le jour J ! Je suis impatient de tester ce nouveau poste et rêve aux poissons record que j'aimerai attraper. Mais je sais le poste difficile car très encombré. La partie est loin d'être gagnée ! De plus, le poste est assez connu et j'ai vraiment peur qu'il soit occupé. Il fait une chaleur impressionnante et je me dis que j'aurai plus de chances d'être le premier arrivé si j'arrive en pleine après-midi, sous un soleil de plomb. C'est donc vers 15h30 que j'arrive sur place et par chance, le poste est libre. Il y a seulement des siluristes qui pêchent au vif, environ 60 mètres en aval.
Etant donné la chaleur qu'il fait, je vais prendre mon temps pour m'installer. De toute façon, cela m’étonnerait que les carpes mordent avant la tombée de la nuit.
Je prend la canne à sonder et cherche les tâches de graviers (relativement nombreuses, mais les obstacles aussi). Premier lancer et hop je suis accroché au fond, sûrement dans un bloc de rochers.
Bon bé, heureusement que j'avais prévu ce cas de figure et que j'ai pensé à amener le float-tube ! Mes waders étant percées depuis peu, c'est en combinaison de plongée et avec des palmes de plongée que je prend place dans ma petite "embarcation". Le courant est faible et je n'aurai pas de mal à naviguer jusqu'au lieu de l'accrochage. Mon plomb-sondeur se débloquera dès que j'arriverai à l'aplomb de l'obstacle. Je retourne sur la berge pour poser la canne mais je profite du fait d'être à l'eau pour explorer toute la zone de pêche à la recherche des obstacles. Les lunettes polarisantes me seront d'une aide précieuse pour dénicher quelques souches et branchages à éviter. Une fois mon petit tour en bouée effectué, je peux enfin retourner sur la terre ferme pour mettre en place mes lignes. L'utilisation du marqueur m'aidera à amorcer précis sur mes montages.
Voici les postes que je convoite :
L'aval des piles de pontLes berges de l'île ainsi que la micro-baie formée par les herbiersUn arbre immergé en bordure d'île et proche des herbiers.
Une zone de graviers : une autoroute à carpes ! Mieux que de longs discours, voici une vue satellite du poste, avec en bleu, le placement de mes lignes :
Ma ligne numéro 1 sera eschée d'un montage tricheur : bouillette au poisson et 2 noix tigrées pellées.
Je n'aurai pas le temps de mettre ma deuxième ligne à l'eau qu'une brème d'un bon kilo se laissera prendre :
Ma 2ème ligne sera eschée de noix tigrées, la 3ème d'une bouillette Fresh Fish 26 mm de chez Dynamit Bait et la dernière ligne d'un chapelet de maïs équilibré de 2 morceaux de mousse :
Vers 18h30, toutes les cannes pêchent enfin. L'attente peut maintenant commencer :
Il est 21h30, il commence à faire moins chaud. Les siluristes discutent avec moi depuis 10 minutes quand ma canne n°1 s'emballe. Et cette fois, ce n'est pas une brème ! Je saute sur la canne et ferre ! J'essaie de monter la carpe en surface le plus tôt possible pour éviter de faire frotter la ligne sur les nombreux blocs de rochers présents sur le fond. La carpe monte mais se dirige à grande vitesse vers la dernière pile de pont. Je la bride autant que possible mais la belle est nerveuse et puissante. J'évite la dernière pile de justesse, puis la seconde. La carpe se montre ensuite en surface au niveau de la première pile avant de traverser un herbier. Une fois l'herbier passé, le plus difficile est passé et le palpitant retombe un peu. La belle se rapproche peu à peu de la bordure et finira par glisser dans les mailles de l'épuisette tenue par un des siluristes. Yess !! J'aurai au moins fait un poisson sur ce nouveau poste. Même si ce n'est pas un monstre, je suis super content. Le combat fut difficile avec pas mal d'adrénaline. Avec les piles de pont, ça passe ou ça casse. Pour cette fois c'est passé, mais je me dis que de nuit, ça doit vraiment être chaud. Voici la belle demoiselle :
Une belle combattante avec quelques écailles en moins à cause de la fraie La nuit sera très calme malgré quelques bips de temps en temps.
A 5h du matin, j'enregistre un nouveau départ, cette fois sur la 3ème canne. Je me saisi rapidement de la canne et ferre. Yess, elle est pendu. Maintenant reste à lui faire franchir les quelques obstacles repérés la veille en float-tube ! Et ce qui devait arriver arriva : la carpe se bloque dans un des obstacles. Je sais que l'obstacle n'est pas bien gros et ne présente pas de gros risque de casse. Je donne un peu de mou dans la ligne et au bout de la 2ème tentative, l'opération se révèlera gagnante puisque la carpe repart et se déloge toute seule de l'obstacle. La fin du combat se fera en bordure. La carpe me baladera de gauche à droite pendant 5 bonnes minutes avant de se rendre. C'est de nouveau une commune très longue qui rejoint mon matelas de réception. Je place le délicatement le poisson dans un sac de conservation pour faire une photo au petit matin.
C'est finalement les siluristes qui viendront une nouvelle fois me prendre en photo. Merci à eux !
Une carpe commune très longiligne Il est maintenant 8h30 et il commence à tomber quelques gouttes. J'entend également l'orage gronder au loin. Je plie donc la tente tant qu'elle est encore sèche (il n'y a pas eu du tout d'humidité pendant la nuit).
Je remballerai les cannes un peu plus tard, après quelques averses.
Le bilan est plutôt positif. Même si je n'ai pas touché de gros poissons, j'ai tout de même pris 2 carpes qui m'ont donné du fil à retordre sur un nouveau poste prometteur.
Merci de m'avoir lu et à la prochaine.
Lolo.