Bonjour à tous,
Comme vous le savez, Didier24 et moi sommes partis pêcher avec Arman
du dimanche 25 avril au mercredi 28 avril. Cette session de 3 jours et 3 nuits était très attendue et c'est très méticuleusement que nous l'avons préparé : quelques bas de ligne préparés à l'avance, achat de plombs discrets pour pêcher dans cette eau cristalline, préparation d'une bonne quinzaine de kilos de maïs et d'environ 5 kg de chènevis, ...etc. Nous mettons toutes les chances de notre côté pour réussir cette session.
Au niveau appât, nous apporterons bien plus qu'il nous en faudra mais il est toujours préférable d'en avoir trop que pas assez. Bien que nous ayons prévu des pellets divers, bouillettes flottantes de plusieurs marques et diamètres, ainsi que divers bouillettes, nous pêcherons tous les 3 avec les 2 mêmes appâts au cours de toute la session, à savoir des bouillettes au scopex et des noix tigrées. Et à chaque fois, notre appât sera équilibré soit en bonhomme de neige, soit à l'aide de morceaux de mousse ou de liège.
Didier et moi arrivons sur place dimanche vers 14h30. En attendant Arman qui arrivera une bonne heure plus tard, nous faisons le tour du lac. J'en profite pour conter quelques histoires de pêches à Didier car j'ai déjà tremper plusieurs fois mes lignes en ce lieu ... avec malheureusement toujours un capot à la clé. En effet, la pêche ici n'est pas évidente : grande variation des profondeurs, herbiers très denses et étendus, ...etc. Chaque poisson se mérite.
Nous nous installons finalement entre 16h30 et 18h30. Afin d'exercer moins de pression de pêche sur le poste, nous pêcherons à 3 lignes chacun au lieu des 4 autorisées. C'est donc 9 lignes qu'il faut placer stratégiquement. Et point de vue stratégie, c'est le maître Arman qui nous conseille. Depuis le temps qu'il pêche cette gravière, il connaît les fonds comme sa poche. Son expérience nous sera d'une grande utilité pour trouver les tâches de gravier (peu nombreuses et parfois très petites) au marqueur-sondeur afin d'éviter les herbiers. En effet, un montage lancé au hasard a de grandes chances de finir au beau milieu d'une salade épaisse, rendant alors le montage inefficace. Bref, vers 18h30-19h00, tout est en place ; il ne reste plus qu'à patienter.
La soirée sera calme au niveau des touches, mis à part un des détecteurs d'Arman qui ne cesse de bipper à cause des fortes rafales de vent. Le soleil est avec nous (et il le restera pendant toute la session) mais nous subissons un vent de face assez désagréable.
Vers 23h00, nous nous couchons sans avoir eu la moindre touche. Moins d'une heure plus tard, un de mes détecteurs émet quelques bips. Ni une ni deux, je saute sur ma canne et ferre ! Yesss !!! Le poisson est au bout et ça n'a pas l'air petit. Je suis tout excité de combattre enfin mon premier poisson sur cette gravière qui ne m'avait encore jamais réussi. Le poisson se bat bien mais je le mettrai finalement au sec sans trop de problème ! Et je commence cette session avec un nouveau record ; une superbe miroir de 13 kg tout rond ! Je suis aux anges !
Maintenant que j'ai "décapoté", je peux aborder le reste de la session plus sereinement. En effet, je viens de remplir 2 de mes 3 objectifs : prendre enfin un poisson sur cette gravière, et battre mon record. Reste maintenant mon 3ème objectif qui serait la cerise sur le gâteau : prendre un poisson de plus de 15 kg.
A peine, avons nous eu le temps de prendre les photos, remettre le poisson à l'eau et replacer ma ligne que c'est une des cannes à Didier qui enregistre un départ timide. Il s'agit en fait d'une petite touche retour. Didier ferre mais ne sent rien. Il est déçu d'avoir ferré dans le vide et commence à ramener sa ligne tout doucement ... quant soudain la canne plie légèrement ! "Putain de chevesne !! Il n'y en a pas beaucoup mais il faut que je m'en tape un !" crie t-il. Quelques secondes plus tard, sa canne plie violemment : soit il vient d'attraper un chevesne record du monde, soit il vient de toucher une belle carpe !

Le reste du combat nous fera bien sûre comprendre que Didier vient de toucher un beau morceau. Le combat s'éternise dans les profondeurs ... pour finalement se solder par un décrochage. Nous sommes extrêmement déçus et essayons d'analyser la situation : la touche retour à sûrement engendré un mauvais ferrage, d'où le décrochage. Dommage mais ces 2 touches coup sur coup sont de bonne augure pour la suite.
Le reste de la nuit sera on ne peut plus calme, tout comme la matinée. Nous mangerons de bonne heure et décidons de changer de poste pour l'après-midi, avec tout de même quelques hésitations car les sauts de carpes sont nombreux en face de notre poste. En début d'après-midi, toutes les lignes sont à nouveau en place sur ce nouveau poste, avec de belles espérances.
L'après-midi est chaude mais aucun poisson ne viendra nous rendre visite. C'est donc armés de nos appareils photos que nous patientons :

Après le bateau amorceur, l'hélicoptère amorceur ??
Didier enregistrera un léger départ dans plus de 7 mètres d'eau mais le ferrage se fera dans le vide. Dommage.
La nuit sera très calme, tant au niveau de la météo (le poste est abrité du vent) qu'au niveau des touches.
Il faudra attendre le petit matin pour que dame carpe nous redonne signe de vie. En effet, c'est à 6h00 du matin qu'un détecteur nous réveille. Arman arrive le premier sur place et ferre ... la mauvaise canne. Nous étions mal réveillés, et aussi bien lui que moi pensions à un départ sur cette canne. Nous comprendrons quelques secondes plus tard que c'est l'une de mes cannes placée à côté de la sienne qui déroule. C'est une touche retour et je repense de suite à l'erreur de Didier faite lors de sa première touche. Je fais donc plusieurs tours de manivelle avant de sentir le poisson pour enfin effectuer un bon ferrage ! ça y est, le combat peut enfin commencer. La partie n'est pas gagnée car le poisson se dirige vers une bouée et il faut que je passe par-dessus une roselière pour atteindre la seule petite trouée qui nous permettra l'épuisage. Je dois effectuer cette opération tant que le poisson est au large. J'y arrive tant bien que mal. Je rapproche le poisson du bord, et ce qui devait arriver arriva, la carpe vient se réfugier dans la roselière (il y a tout de même plus de 2 mètres d'eau en bordure). Et là, l'utilisation de la tresse devient une aide précieuse pour passer à travers cette forêt de roseaux. ça y est, le poisson est enfin en face de moi mais la partie n'est pas gagnée car il faut maintenant le faire passer dans la petite trouée pour la mise à l'épuisette. La carpe ne l'entend pas de cette oreille et donne des coups de tête pour exprimer son mécontentement. Mais à force de patience et grâce à la maîtrise d'Arman, je parviens à la glisser dans les mailles du filet. Le peson m'annoncera un nouveau record à 13,8 kg.

Il nous reste plus qu'à replacer nos 2 lignes ... mais on n'en aura pas le temps car Arman enregistre son premier départ sur une tache de graviers. Le lever du jour est magnifique ; c'est le moment de prendre quelques belles photos :
Le combat se passe sans encombre et c'est une magnifique miroir de 15,8 kg toute en rondeur qui s'invite à la fête :
Nous n'enregistrerons plus un seul départ de la journée. Les photographes sont alors de retour :
Arman qui tente en vain de repérer les carpes.
Les coincoins qui nous accompagneront au cours de toute la session !
Un black-bass sur une frayèreEn soirée, nous décidons de changer à nouveau de poste pour passer la troisième nuit dans une plage ... plage que nous avons amorcés en wadders au maïs et au chènevis tous les soirs après le départ des baigneurs. C'est donc plein d'espoir que nous entamons cette dernière nuit.
La plage n'étant pas très grande, c'est 2 lignes chacun que nous déposerons sur un tapis de maïs (pas de chènevis cette fois-ci, par peur de voir les carpes se fixer uniquement sur cette petite graine noire qui les rend folles). L'utilisation de back-lead nous permettra de couler les lignes non seulement par soucis de discrétion mais aussi pour éviter de croiser les lignes en cas de départ. Vers 20h30, tout pêche.
A 22h30, mon détecteur s'affole. Un départ franc et continue sera sanctionné par un ferrage en bonne et due forme. Après quelques minutes de combat, Didier m'épuise une superbe carpe miroir de 16,5 kg qui pulvérise de nouveau mon record :
ça y est, mon 3ème objectif est atteint : je la tiens ma 15+ !! Maintenant, toute prise ne sera que du bonus.
Peu de temps après la remise à l'eau, c'est Didier qui débloque enfin son compteur avec un départ franc et un rude combat. C'est une carpe commune taillée pour la course qui s'offre à lui :
Ce n'est pas un monstre mais ici, toute prise est une victoire en soi. Je suis content pour Didier. Et puis cette prise signifie qu'aucun de nous 3 finira capot pour cette session !
A 00h20, c'est au tour d'Arman de dérouler. Comme sa première prise, il s'agit d'une miroir toute ronde. Le poisson bien connu d'Arman montera l'aiguille du peson jusqu'à 14,1 kg.
Le reste de la nuit sera assez mouvementé de mon côté puisque j'enregistrerai 3 autres départs pour 2 poissons sur le tapis (l'un des départs sur-puissant s'étant malheureusement soldé par une casse au niveau du bas de ligne).
Carpe commune de 11 kg
Carpe miroir de 14,8 kgCette nuit, la chance était avec moi car nos montages étaient espacés de quelques mètres seulement, et j'ai enregistré 4 des 7 départs.
Vers 9h00, nous remballons le matériel. C'est la fin de la session avec un bilan très positif : aucun ne termine capot, et les 3 objectifs que je m'étais fixé pour cette sessions ont été atteints.
Au niveau des prises :-
1 carpe pour Didier, 1 décrochage et un ferrage dans le vide.
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2 carpes pour Arman et 1 ferrage dans le vide sur une touche retour dans la plage.
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5 carpes pour moi et une casse.
Je terminerai ce récit par un grand MERCI. Merci à Arman qui nous a très bien guidé tout au long de cette session, en nous indiquant des hots spots potentiels.
Merci de m'avoir lu.
Lolo.